L’engagement des jeunes

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Intervenant lors d’une conférence du Laü portant sur l’engagement des jeunes aujourd’hui, le sociologue Chafik HBILA (également chercheur, consultant et partenaire de l’institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire ) interroge autant la jeunesse elle-même que le cadre sociétal dans lequel elle s’inscrit. Entre injonctions de la société, aspirations individuelles et conjecture socio-économique, le jeune d’aujourd’hui emprunte des voies d’engagement qu’il nous faut replacer dans ces dynamiques pour les identifier et mieux les comprendre.

Partie 1 : penser la socialisation

Qu’attend-on de la jeunesse ? Pour comprendre la jeunesse, il nous faut d’abord nous intéresser au processus de socialisation par lequel le jeune trouve sa place dans une société, répondant aux injonctions et modèles de cette dernière. C’est notamment à travers de l’autonomie, « valeur cardinale » de ce processus selon le sociologue, qu’il est intéressant de considérer la question.

Partie 2 : la jeunesse dans sa pluralité

C’est avant tout au sein d’un territoire et d’un milieu que se forme la jeunesse. Or dans une démocratie fondée sur le principe d’égalité, force est de constater qu’il existe des inégalités territoriales en terme de ressources pour les jeunes. De même, considérer l’engagement des jeunes, notamment au sein des institutions républicaines territoriales implique d’examiner en premier lieu les institutions elles-mêmes et la place qu’elles laissent, ou non, au jeune, notamment en terme de participation active.

Partie 3 : éprouver la république

Connaître les valeurs républicaines et assimiler ces dernières sont deux choses bien distinctes, car cela implique d’éprouver ces dernières. Au-delà des inégalités vécues par les jeunes, ce sont aussi les espaces alloués à l’expression démocratique participatives qu’il faut interroger, surtout lorsqu’ils font défauts ou se résument à des vœux pieux.

Témoignages, réflexions et questionnements confèrent leurs couleurs d’éducation populaire aux Rencontres du Laü, amenant les participants à interroger le propos, pour mieux s’approprier ces questions.